vendredi 16 octobre 2015

Merci pour deux semaines d'enchantement




 
dernier lever de soleil sur Monaco

Dernière partie de cette première étape sur la route du Championnat du Monde féminin : le Grand Prix de Monaco.
La jeune chinoise ayant 1,5 points de plus que la suivante, elle est sûre de terminer seule en tête. La n°1 mondiale arrive un peu en avance, et semble assez décontractée. J'en profite pour lui demander quel trophée elle préfère. En effet, les deux vases Legras découverts par Catherine Rapaire sont aussi beaux l'un que l'autre, et l'organisateur se tâte. Lequel donner à la Championne ?


You Yifan hésite un peu, elle dit que les deux sont très bien... puis avec un petit sourire, elle désigne la Dame bleue et blanche (celle que je tiens sur la photo) ... ce n'est pas le premier prix, mais le prix de beauté. L'aura-t-elle ?

Il faut d'abord venir à bout d'Alexandra Kosteniuk. Elles vont jouer plus de cinq heures, et la première sera donc la dernière.

Le monsieur debout au fond, c'est moi. Peut-on faire plus discret ?

Un spectateur m'interpelle. Il trouve que les joueuses sont un peu loin, et voudrait aller faire des photos à côté d'elles. Je lui explique que je ne peux laisser entrer personne dans la zone de jeu. Il me fait alors remarquer qu'il y a une dame qui prend des photos. Oui, c'est la Press Officer de la fédération internationale. Et le monsieur avec la costume sombre ? C'est l'organisateur. Le spectateur semble un peu déçu, puis me tend son appareil : "Bon, beh vous alors". J'ai failli éclater de rire.
Après une lutte acharnée (ça veut dire quoi d'ailleurs "acharnée" ?) les deux championnes feront match nul.
Il reste peu de temps avant la cérémonie de clôture.

Dans le salon Médecin, les officiels sourient avant la cérémonie.


Vous remarquerez que Willy Iclicki est toujours là. Entre le président de la fédération monégasque et le président de la FIDE.
Ajouter à son CV, un livre sur l'histoire de la FIDE qu'il m'a offert et qu'il a eu la gentillesse de me dédicacer. 


Willy et moi écoutons le président de l'European Chess Union faire une blague : il souhaite que dans quelques années, quand on parle du Grand prix de Monaco, on demande "Les voitures ou les échecs ?"
A son tour, Kirsan nous raconte qu'il y a quelques jours, au championnat du monde de parties rapides, on lui a demandé pourquoi le Grand Prix se jouait dans une église... il est vrai que :


Son Excellence Kirsan Iliouzhinov écoute son Excellence Jacques Boisson, Secretary of State du Prince Albert II de Monaco (ça deux "de").


Finalement Hou Yifan reçoit l'un des deux prix de beauté, et le trophée qu'elle voulait,


remis par un certain Jeroen Piket, secrétaire personnel du milliardaire néerlandais Joop van Oosterom, dont l'épouse a choisi le trophée. Pour avoir discuté avec Jeroen après la remise des prix, il semblerait qu'il sache jouer aux échecs... il est Grand Maître et fut quatre fois champion des Pays-Bas.

J'indique à une amie que le monsieur là-bas est le président de la fédération russe, ça ne semble pas l'intéresser. J'ajoute qu'il est milliardaire... "C'est lequel !?".
Jean-Michel Péchiné me demande un mot pour Europe-Echecs, s'il le publie vous y lirez tout le mal que je pense de Monsieur le Président Rapaire.

Ce matin, l'organisateur est un peu débordé avec toutes les personnalités à raccompagner. Il me demande si je peux prendre un taxi avec Almira (six fois championne de France !). Nous quittons notre palace. La gare de Monte-Carlo. Le chauffeur me rend la monnaie que je garde pour payer mon ticket de métro à Marseille. Retour à la vie réelle.

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